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Mère imparfaite

19 avril 2012

Les balaines, ca se plaint tout le temps

Toujours en train de se plaindre ! Oui, c’est vrai, et on a bien raison.

 

La chanceuse que je suis n’a pas beaucoup souffert durant 9 mois. Une sciatique dès le 2ème mois qui durera jusqu’au bout du bout, mais ca, toutes les baleines en ont, donc c’est pas vraiment extraordinaire.

 

J’ai eu quelques malaises à cause du manque de fer, dès le 4ème mois, dont la cause sera découverte au 7ème mois, grâce à mon médecin traitant. Oui mon gynéco était très… Comment dire ? Très zen. Pour ne pas dire qu’il n’en avait rien à foutre. Je me revois lui dire que je fais plusieurs malaises par jour, heureusement jamais au volant, parce qu’avec les 2 heures aller-retour pour aller travailler (vive la région parisienne !), ca aurait été embêtant, hein ? Tout à fait d’accord avec moi, ca aurait été embêtant. Et puis c’est tout. Voyez , très zen ! Rassurez vous, j’ai finit par en changer lors de ce fameux 7ème mois, lorsque j’ai appris que je faisais du diabète gestationnel.

 

Horrible. Un calvaire. Un cauchemar. L’enfer. Affreux. Bon OK ca ne fait souffrir nulle part, ca ne se voit pas, il n’y a pas vraiment de conséquences si on suit les règles. Mais il faut régimer, oublier les féculents (pâte, riz, pain, pommes de terre…), le sucre (gateaux, crêmes yaourts, brioche…), et surtout : LE CHOCOLAT !!! Rendez-vous compte, plus de chocolat… Malheur sur terre. Autant vous dire qu’après les résultats du test (que toutes les baleines passent vers 6 mois de grossesse), j’ai pleuré un bon coup ! Je me voyais déjà en cure de désintox, en manque de chocolat, tremblant de la tête aux pieds et prête à tout pour léchouiller un morceau de cacao… Bon et puis finalement, c’était pas si compliqué que ca, les 3 collations aidant pas mal (6 petits repas par jour, le pied !), j’ai tout simplement appris à manger équilibré et j’ai apprivoisé les petits beurres (sans chocolat dessus, non non) qui sont devenus ma gourmandise. Jusqu’à l’accouchement. Après j’ai ajouté 3 cm de nutella dessus, normal. Il y avait 2-3 risques, c’est vrai, comme accoucher prématurément, que le bébé naisse avec une hypoglycémie, qu’il ait carrément du diabète dès le début de sa vie (haaannn il connaitra jamais le chocolat ?!!!). Mais si on suit le régime, normalement ca va. Attention, le pic-pic à dextros est là pour vérifier, inutile de tricher. 4 fois par jour à se piquer le doigt, c’est hyper fun. Au début ca fait peur, moi la douillette en chef. Mais on s’habitue aussi, c’est même drôle, parce qu’il faut trouver quel doigt on a pas encore piqué, vu que ca cicatrise super vite, alors soit on se souvient, soit on repique au même endroit et ca fait mal. C’est le jeu ma pauv’ Lucette. Si le règime suffit pas, on se pique à l’insuline avant chaque repas. J’ai failli y passer, mes taux faisant des bonds le matin, mais en ne mangeant quasiment plus (mon repas préféré !!!), j’ai évité les vilaines piqûres dans le bidon. Eurk. Mais je crevais de faim en début de journée, snif.

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19 avril 2012

L'attente

Ai-je besoin de redire qu’attendre, c’est chiant ? Non ? Alors ca va.  

Mais quand même, neuf mois !!! C’est long ! Surtout qu’au début, à part les désagréments (dont je parlerais dans un autre sujet), il ne se passe pas grand-chose. Les premières semaines surtout, pfiiiiooouu. Oh et puis la fin, encore pire, re-pfiiiiooouu… 

On décompte la grossesse par trimestre. Au 1er, tout est normal (oui à part les désagréments !), notre corps ne change pas, on prend 1kg à tout casser histoire de dire que ce minuscule bébé déforme déjà notre corps alors qu’en fait on s’enfile une tablette de chocolat tous les soirs devant la télé. Il n’y a pas de visite médicale à proprement parlé, pas de mouvements sismiques internes, pas d’achats indispensables faisant criser votre banquier… Bref, il ne se passe pas grand-chose.

 A part cogiter : fille, garçon, hamster ? Elodie, Alphonse, Babouche ? Brun, blond, roux ? Dormeur, sociable, sportif ? Et Attendre.

A part stresser : Aujourd’hui je vomis tout ce que je mange, est-ce normal ? Aujourd’hui je n’ai aucun symptômes, est-ce normal ? Aujourd’hui j’ai rêvé que j’accouchais d’un schtroumph est-ce normal ? Aujourd’hui j’ai mal au ventre, est-ce normal ? Aujourd’hui je suis fatiguée, est-ce normal ? Aujourd’hui je n’ai été faire pipi que 3 fois, est-ce normal ? Aujourd’hui mes cheveux sont électriques, est-ce normal ? Oui, tout, même rien, est bon pour se poser des questions sur le petit être qui pousse là dedans et se demander si ca va, et surtout se dire que ca ne va pas. Et Attendre.

A part planifier, mais surtout imaginer parce que les Mini-nous ne font que rarement ce qu’on avait prévu : Mini-vous va dormir dans votre chambre (mais il sera ejecté dans la sienne au bout de 8 jours car il fait trop de bruit = MI). Il dormira juste à côté de vous, mais surtout pas dans votre lit (mais comme tous les mini-nous, parfois il ne voudra dormir non pas à côté de vous, mais SUR vous, entouré de VOS bras, ce qui vous empêchera de dormir = MI). Il boira le bon lait de Maman (mais vous craquerez en lui donnant un bib au bout de 3 semaines parce qu’il ne vous lâchera pas les nénés plus de 10 minutes et que vous n’en pourrez plus = MI). Il mangera du fait maison et bio (mais vous lui donnerez un petit pot Bl*dina parce que vous n’aurez pas le temps de cuisiner 2 purées équilibrées par jour = MI). Vous ferez une petite promenade ensemble tous les jours pour prendre le bon air (mais vous serez trop crevée pour faire 3 pas alors vous irez une fois par semaine et c’est déjà bien = MI). Il aura sa Nanny particulière qui lui apprendre le russe et la langue des signes (mais il ira chez Tata gateau avec 5 autres bambins insupportables et apprendra ses premiers gros mots dès l’âge de 2 ans = MI). Et attendre.

A part se retenir de dégainer la carte bleue à la simple vue d’un petit body asboooooolument adorable, d’une poussette méga trop bien en solde à seulement 3 mois de loyer, d’un tapis d’éveil associé aux couleurs de votre salon, d’un tas de jouets bruyants indispensables à l’émerveillement de votre bambin et à l’agacement croissant de vous, parents. Et attendre.

A part se regarder toutes les 3 minutes dans le miroir, de profil, apercevant une bosse qu’on est la seule à voir. Pour s’en assurer, vous prenez des photos toutes les semaines… Heum, tous les jours, dans la même position, à la même heure, pour comparer ce qui ne saute aux yeux de personne sauf aux vôtres. Et attendre. ENFIN ! A la fin de ces 3 premiers mois, l’échographie tant attendue arrive ! A moins de souci particulier, ce sera la première d’une série de 3, à raison d’une échographie par trimestre. Si vous avez de la chance, vous allez apercevoir son petit minois que vous trouverez, évidemment, le plus beau du monde. Sinon vous verrez son dos et ses fesses, qui seront également à croquer de toute manière. Si vous avez de la chance, vous pourrez le voir gigoter, bailler (hé c dur la vie d’un fœtus, c’est que ca pousse dur), attraper son cordon pour faire de la corde à sauter (c’est assez rare) et vous serez attendrie au point de verser une petite larme, voire de chialer comme une madeleine devant la miracle de la vie. Sinon vous le verrez simplement dormir et vous espérerez très fort qu’il en sera toujours ainsi à sa sortie. Vous écouterez le gynéco vous expliquer plein de trucs que vous aurez oublier dès la sortie du cabinet, obnubilée par l’image divine de votre bébé en noir et blanc. Profitez-en, c’est la seule fois que vous le verrez des pieds à la tête, puisqu’il mesure à peine 10cm à ce stade. Mais en gros, à chaque échographie, ce sera le même schéma. Sauf que plus votre trésor sera « grand », plus il vous sera difficile de différencier son pied de son nez. C’est généralement assez incompréhensible sans les explications éclairées de votre médecin, heureusement qu’il est là, lui, des fois. Non parce qu’autant les touchers vaginaux, bof, c’est pas très exaltant, autant les commentaires sur la taille des ventricules du cœur de mini-vous vous paraissent carrément intéressants.  

Au 2ème trimestre, ca y est : on se transforme, ca y est : bébé se fait sentir ! Ce sont les meilleurs mois. Les trucs chiants (nausées, fatigue extrême, seins douloureux) disparaissent… Normalement, mais pas toujours. Et les trucs sympas arrivent. Vous allez pouvoir gruger tout le monde à la caisse des supermarchés, ca, c’est le top. Bon il n’y a pas que ca.

Au début de ce trimestre, on pourra peut-être songer que vous avez abusé de la consommation de bière, vu la petite bouée qui flotte vers votre bas-ventre. Armez vous de patiente, il n’y aura bientôt plus aucun doute. Rien ne vous empêche de vous marrer un peu en disant que vous souffrez d’aérophagie, pour la petite touche classe. C’est très personnel. Donc voilà, vous grossissez tranquillement, du ventre, mais aussi du popotin, des cuisses et des joues… Cet air de cochon d’inde vous vaut généralement des remarques du style « oh vous les femmes enceintes, vous êtes toujours resplendissantes». C’est vrai que les cochons d’inde attirent la sympathie, quand on y réfléchit. Ou alors vous êtes chanceuse, seule la bosse prend du volume, de dos vous avez l’air d’un mannequin au cul parfait, et je vous déteste. J’assume parfaitement ma jalousie malsaine.

 Mais le gros moment d’émotion, c’est lorsque vous prendrez conscience de la présence physique de votre mini-vous. Difficile de décrire l’effet que cela produit. Des bulles. Des picotements. Des glouglous. Des tous petits coups. Des gargouillis. C’est simple, j’ai mis une semaine avant d’être certaine que c’était bien ca, et non mes intestins qui me jouaient des tours. Car ca peut être très franc et très régulier, ou timide et rare, comme c’était mon cas. Jusqu’à l’instant où, tranquillement installée devant mon ordinateur à la maison, j’ai vu ma petite bosse naissante ondulée. Plus de doute, y’a quelqu’un là dedans qui fait sa gym ! MI ou pas, on fond, les émotions affluent et on a juste envie de caresser cette petite chose qui nous fait signe pour lui montrer qu’on est là, qu’on a bien compris et qu’on l’aime déjà. Mini-vous mettra du temps à se manifester à son Papa, à croire qu’il joue déjà à 1, 2, 3, soleil en ne faisant plus le moindre mouvement dès que son géniteur frole votre bidon. Le coquinou ! Oui enfin pas pour le géniteur, qui grogne que “de toute façon moi tout le monde s’en fout… Même pas capable de dire bonjour alors que c moi qui ait fait tout le travail… M’en fiche, je me lèverais pas la nuit et pis c’est tout”. Jusqu’au jour où il le sentira enfin et changera totalement de discours, devenant neuneu à souhait. “C’est mon tout-petit-bébé-d’amour-à-son-Pôpa-qu’il-est-gentil-gnougnougnougnoun…” C’est choux. Au début. Après c’est gonflant, surtout que chez vous, ledit tout-petit-bébéd’amour fait la java sans cesse alors c’est devenu banal à souhait. Mais faut pas le dire, le Pôpa est content, et s’il est content, vous êtes contente, point. Bon pas hyper contente quand le Papa rentre à 4H du mat’ du boulot, et que les 2 s’amusent comme des petits fous pendant que vous, vous essayez de dormir car vous vous levez dans 3 heures. Les pouffements de Papa, aux anges, qui jouent à cache-cache avec mini-vous vous gonflent, et les coups de pied de toute part de votre progéniture vous agacent. Oh hé, il est 4H là, y’en a qui aimeraient bien dormir ! Si bien qu’ils se prennent des engueulades dans la tronche. Facile la vie : l’un fait ce qu’il veut dans sa piscine et l’autre, personne ne l’embête quand il roupille, vu que lui, il a un corps pour lui tout seul.

 Bref, lors du 2ème trimestre, les choses se concrétisent, il y a du changement de toute part, bébé devient réel. Du coup, on peut dépenser tout son compte en banque ainsi que ses économies dans des achats de la plus haute importance.

 3ème trimestre. On attend. Oui encore. Ca devient plus compliqué. A part grossir au point de se demander si on ne va pas exploser, il ne se passe pas grand chose. On sait ce que sont les mouvements de bébé auxquels on est bien habituée. On peut même déterminer sa position en le tripottant un peu : ah là c’est le petit cucul ! Oh un petit pied ! Ouille le coup de coude, doucement là dedans ! Ma fille était en position normale : fesses en l’air, tête en bas, papattes sur le côté. J’adorais caresser son petit cul que j’arrivais à sentir parfaitement et jouer avec ses pieds en les gratouillant. Elle y répondait en mettant des petits coups par ici, par là. Je n’ai jamais eu l’esprit de filmer ca, je le regrette aujourd’hui. Voir la forme précise de son peton juste sous ma peau me faisait l’effet d’être tout droit sortie du film “Alien”. Mais je rigolais bien. Le Papa trouvait ca plutôt dégoutant, faisant les gros yeux à la vue de ma peau déformée, se demandant si ca faisait mal. Non, ca ne fait pas mal. Sauf dans les côtes, c’est gênant, mais jamais rien de très douloureux. Sauf si mini-vous s’amuse à vous casser une cote, j’imagine que là, ca ne fait pas du bien.

19 avril 2012

L'annonce

Il faut annoncer qu’on s’est envoyé en l’air et qu’on a fait pipi sur un baton positif. Il y a plein de méthodes (pas pour faire pipi, pour l’annonce, vous suivez ou pas ?). 

Parlons déjà du délai. Certaines s’y prendront tout de suite, trop impatientes, elles le crieront sur le toit, folles de joie. Certaines attendront un certain temps, estimant que le secret leur appartient encore un peu, ou qui suivront les recommandations du corps médical disant que les risques de fausse couche sont les plus importants durant les 3 premiers mois. Certaines ne diront jamais rien, et attendront sagement que les imbéciles qui l’entourent arrêtent de se demander si elle mange trop ou si elle cache autre chose. Je fais partie de la catégorie qui attend 3 mois, du fait de la 1ère expérience foireuse. 

A qui ? Il est préférable, à mon avis, de le dire au père assez rapidement. Sans lui, pas de magie, ce serait donc sympas de lui annoncer qu’il a réussit à vous féconder. D’une il sera content d’apprendre qu’il va être Papa (du moins je l’espère…), et de deux, il se félicitera probablement d’avoir des spermatozoïdes de compèt’, grands, beaux et forts, sa virilité n’en sera que récompensée. C’est qu’il a travaillé dur pour vous faire ce cadeau ! 

Viennent ensuite la famille et les amis proches. Tout de suite ou pas, chacun fait ce qu’il veut, en fonction des relations. Les futures grands-mères seront sans doute ravies d’être les 1ères à l’apprendre, autant ne pas leur gâcher le plaisir. En plus elles vont prendre un coup de vieux, c’est l’occasion de leur rappeler qu’elles ne sont plus toute jeunes, un vrai plaisir pour vous de les enfoncer dans leur grand âge ! Personnellement, pour cette catégorie de personnes, j’ai attendu un délai raisonnable de 6 semaines, après un premier rendez-vous avec le gynécologue, confirmant que tout allait bien. Oui, c’est compliqué de d’annoncer qu’on est enceinte, et 2 semaines après « euh bah non en fait, c’est finit ».  

Enfin, il y a le reste du monde où vous pouvez inclure, à votre guise, votre grand tante Micheline, votre meilleur ami de maternelle, votre satané copine qui est à 2 doigts de pondre, vos collègues adorés (ou pas) et votre patron, votre liste de contacts sur facebook, bref… Le reste du monde : ceux qui sont pas assez proches pour l’apprendre avant tout le monde, mais qui l’apprendront tôt ou tard de toute façon. 

De quelle manière ? Tout dépend de la personne. Autant pour vos contacts facebook, l’apprendre par le biais de ce grand réseau social est un bon moyen, autant pour le futur Papa et les futures Mamies, ils risquent de ne pas le prendre très bien.  

Pour le Papa (le preum’s forcément), vous pouvez faire comme moi : lui sautez dessus avec une voix hystérique, banal quoi. Lui offrir un objet en rapport avec les bébés (doudou, tétine, biberon, couche pleine du caca de votre chien-chien) mais gare à ce qu’il comprenne bien le sens du truc et qu’il ne vous rétorque pas « tu fais chier, même pas enceinte, t’achètes déjà des conneries, ca commence bien ! ». Lui tendre négligemment le test de grossesse, à table, entre « on va manger chez ma mère jeudi » et « tu veux plus de viande ? » Lui écrire une lettre pleine de romantisme et d’amour qui lui rappellera qu’il est également capable de faire fonctionner ses glandes lacrymales (non il n’y a pas que les nanas qui pleurent). Ce ne sont que des idées comme ca, il y en a évidemment des tonnes, à vous de voir ce qui vous convient. 

Pour les proches, optez donc pour une approche directe, comme de vive voix lors du repas familial du dimanche, au téléphone si vous êtes trop loin pour vous voir, ou par un petit truc sympas, comme le T-shirt de la cigogne annonçant une livraison dans 9 mois, une petite carte kitch avec la photo de votre minuscule embryon, ou des remarques lourdes de sous-entendus autour de la confiture Bonne Maman et du gateau Papi Brossard. 

Pour le reste du monde, facebook est un bon moyen d’alerter la planète en 3 secondes, sans trop vous prendre la tête. Pour celles qui n’ont pas facebook, vous allez devoir rendre des comptes à tout le monde devant leur regard interrogateur fixé sur votre bidon qui gonfle. Au pire, un petit texto à tout votre répértoire et c’est bon. Pour les plus sociales d’entre vous, un méga restau avec votre cercle de connaissances et c’est partie pour faire la java toute la nuit (sans alcool pour vous, désolée). C’est également l’occasion de se pavaner et d’être le centre du monde, ce qui n’est pas mal non plus.  

Pour certaines catégories de personne cependant, il vaut mieux éviter de trop attendre et d’utiliser facebook ou les sms, notamment pour votre boss, ca la fout mal. Selon la relation que vous entretenez, soit vous lui annoncez gaiement lors de la pause café, soit vous demandez un entretien pour officialiser la chose.  

Moi qui avait une délicieuse patronne fan des enfants, qui m’avait dit dès mon arrivée qu’elle ne comprenait pas le besoin qu’avait les femmes de pondre des mômes à tout va pour entrer dans le moule de la société, autant dire que j’appréhendais un chouilla l’annonce de l’heureux évènement. Mais en bonne hypocrite, elle a pris un visage humain et m’a tout simplement félicité. Le fait d’être en congé maternité après la fin de mon contrat de travail a sans doute aidé. « Bon vent avec ton mioche » a-t-elle probablement pensé.

19 avril 2012

The test

Il y a les tests, devant lesquels on espère en priant le petit Jésus qu’on ira à la messe tous les dimanches, promis juré craché, s’il donne un résultat positif. Et non. Du coup, on dit ce que c’est sa faute et que de toute manière il existe pas sinon il donnerait pas d’enfants aux catins qui n’en veulent même pas.  

Et il y a THE test. Celui qui donne envie de sauter, de crier, de chanter, de sautiller. Le vrai positif quoi. Toutes les femmes diront que oui, elles le sentaient, cette fois, c’était la bonne. A moins d’avoir 2 mois de retard, de vomir toute la journée et d’avoir pris 2 tailles de soutif, on n’est quand même rarement certaine. On espère autant que les autres fois (et on doute tout autant), regardant le test à demi : « Je l’ignore. Non il faut que je regarde. Non ca fait pas 3 minutes. Juste un coup d’œil. Ah. Rien. C’est parce qu’il faut attendre, oui c’est ca, allez je vais faire un tour et quand je reviens, c’est positif… (12 secondes plus tard) Voilà ca fait bien 5 minutes là, voyons. Rien. Quoique ? C’est pas une minuscule petite barre qui est train d’apparaître là ? Attend, si je mets le test juste en dessous de la lumière et que je ferme un œil, on dirait une 2ème barre ». Et voilà la femme les yeux rivés sur son précieux batonnet, assistant cœur battant à la réponse qu’elle attendait tant. Et c’est à ce moment là qu’elle saute, crie, chante, sautille, au choix ou tout à la fois. Personnellement, n’étant pas de nature très expansive, je me suis contentée de sautiller à travers la maison, le sourire jusqu’aux racines des cheveux. Et me suis retenue à grand mal de réveiller l’Homme de ma vie (qui travaillait la nuit et dormait le jour) pour lui sauter dessus en chantant qu’on allait être parents après plus d’un an d’attente. Non, sage, j’ai attendu… Et au bout de 8 minutes, j’y suis allée. Il a rien compris, il a dit « ah bon c’est cool » et s’est rendormi. Oui, l’Homme de ma vie aussi est très expansif. 

Oserais-je dire que je connaissais déjà le résultat ? Si si, je le connaissais, je suis l’exception qui confirme la règle ; voilà tout. Etant déjà tombée enceinte un an plus tôt, je connaissais les signes, mes signes, chaque femme étant différente. Chose étrange, il se produit comme un début de règles durant 2-3 jours, qui, forcément, anéantit tout espoir. Puis ca s’arrête. Nidation qu’ils appellent ca. Bébé microscopique va creuser son nid dans l’utérus et peut provoquer des saignements, notamment s’il y va au marteau-piqueur. Connaissant maintenant très bien la chose qui est sortie dudit utérus, ca ne m’étonne pas du tout. S’en suit, pour ma part, un gonflement de nénés qui les rend légèrement douloureux. Donc je savais.  

Mais d’un autre côté, j’avais des doutes parce que j’avais eu un cycle relativement court, hors je collectionnais les cycles longs, c’était donc étrange. C’était également le mois où le « à fond dans les essais bébé» a été relégué au placard, remplacé par « je m’en fous je veux plus d’enfants, j’adopterais un chiot et puis c’est tout ». Bref, j’étais en mode blasée, à 2 doigts de passer des examens gynécologiques forts intéressants dont tout le monde disait que ca ne faisait pas du bien et j’en avais raz le bol. Pas de calcul, pas de galipettes programmées, pas de température ni de tests d’ovulation, rien que du je m’enfoutisme.  

J’entends déjà les fertiles me dire que la recette, c’est de ne pas y penser, d’être zen et de laisser faire la nature, la preuve ! Et je leur réponds que le hasard reste le hasard, la petite graine s’en fout pas mal de ton état d’esprit, elle court chercher son œuf, des fois elle y arrive tout de suite, et des fois elle galère un peu. Sinon, je serais pas tombée enceinte une 1ère fois rapidement en psychottant comme une maboule. Et toc.

19 avril 2012

Au commencement

Il n’y a pas de règles. Certaines futures mères tombent enceinte tout de suite, très rapidement, quand d’autres mettront des mois, voire des années. Certaines naturellement, en mode couette, d’autre plus scientifiquement, en mode éprouvette. Certaines seront à fond dedans avec calendrier, température, câlins prévus à l’avance, d’autres seront très zens et laisseront faire la nature sans trop se poser de questions.

 Pour ma part, je me range dans des mois + mode couette + à fond dedans, avec un accident de parcours au démarrage, puisque la grossesse n°1 s’est terminée après 2 petits mois. Le jour de mon anniversaire. Génial le cadeau pourri ! Je vous déconseille de programmer une échographie le jour de votre anniv, ca peut être une belle rencontre (la plupart des cas) mais aussi une belle déception, donc dans le doute, faites la fiesta ce jour là, et damnez le monde le lendemain, c’est mieux.

Je vais vous parler de ce que je connais.

Attendre des mois  

C’est chiant. C’est long. On est dans une société où il nous faut tout, tout de suite. Sauf que quand Bébé ne se montre pas immédiatement, c’est frustrant, ca rend dingue, on ne pense plus qu’à ca, sans cesse. Et ca rend folle de jalousie quand satané copine tombe enceinte 3 secondes après avoir arrété la pillule ou PIRE : sans faire exprès ! On a envie d’engueuler satané copine de nous avoir piqué la place, on essayait avant elle, c’est pas juste, elle n’a pas fait la queue, elle. Parfois, on va voir des médecins pour qu’ils accélèrent un peu le truc et qu’ils vérifient qu’il n’y a pas de problème. Et on sort rageuse quand ils nous disent que tout baigne et qu’il n’y a pas de miracle, il faut être patiente. L’envie de l’engueuler revient parce que cette phrase nous sort non seulement par les trous de nez, mais également bien plus bas (je vais rester polie), à force de l’entendre répétée par le monde entier. Donc conseil à ceux et celles qui pensent aider en disant cela : arrétez, ca fait chier, on veut pas attendre, on veut un bébé, là tout de suite maintenant, OK ? Et non, on est pas patiente !  

Le mode couette 

C’est assez simple en fait : vous prenez un Monsieur, vous le mettez tout nu. Vous prenez une Dame, vous la mettez toute nue. Vous les frottez l’un contre l’autre, en principe ca s’emboite, vous les secouez et hop, c’est bon. La petite graine du Monsieur va s’implanter dans le petit œuf de la Dame, et au fil des mois (9 pour être précis) le têtard du départ se transformera en adorable bébé. 

Quelques précisions : Il n’est pas nécessaire d’être tout nu entièrement. Vous pouvez garder le maillot, les chaussettes, voire même simplement baisser le pantalon, l’important est d’avoir la zone entre les jambes de libre. C’est tout de suite moins sexy, mais certaines personnes ne s’en offusquent pas. Si vous ne savez pas trop comment vous emboiter, généralement le Monsieur aura vu plein de documentaires (appelés « porno ») et saura s’y prendre. Quant au « secouage », chacun fait ce qu’il veut, à la vitesse qu’il veut, dans la position qu’il veut. L’important est de se secouer tout en étant emboité, sinon ca ne peut pas fonctionner. La durée est très variable. La moyenne est, dit-on, de 5 minutes. Hé oui, faire un bébé prend 5 minutes, rendez-vous compte ! Ca va plus vite que faire cuire des pâtes. Ca peut durer plus, c’est pas un souci, du tout ! Si ca dure moins, ca marche aussi, mais c’est moins drôle. 

Elément très important : oubliez les bouts de plastique posés sur l’engin du Monsieur et les petits comprimés blancs que la Madame avale tous les matins (ou tous les soirs). Un bébé peut se pointer, mais ca reste quand même assez rare. Pour mettre toutes les chances de son côté, il vaut mieux les éviter. 

A fond dedans 

Généralement, la femme est à fond dedans, l’homme beaucoup moins. Il suit le mouvement. On lui dit d’effectuer son devoir conjugual, il s’exécute, il est pas chiant pour ca. La femme a une libido soudainement débordante, et veut s’envoyer en l’air tous les jours, alors qu’avant elle faisait le minimum syndical pour contenter Monsieur : une fois par semaine (ca varie selon les couples).  

La femme se charge de tout, elle calcule quand : elle étudie ses cycles et essaye de déterminer sa date d’ovulation, généralement en examinant sa culotte (couleur et texture des glaires… bon appétit), voire l’état de son col (haut, bas, ouvert, fermé ?). Pour l’y aider, il se peut qu’elle prenne sa température, tous les matins au réveil à la même heure, avant de poser le pied par terre. En début de cycle, la température est basse et juste après l’ovulation, elle remonte. Ca fonctionne pas à tous les coups, c’est de la théorie, on peut ovuler et avoir des températures complètement anarchiques. Personnellement, ca marchait timidement, mais c’était chiant de penser à ce fichu thermomètre dès le réveil, il a donc rapidement été congédié à sa place habituelle : le placard de la salle de bains. Il y a également les tests d’ovulation, qui fonctionnent comme des tests de grossesse, mais qui sont de plus en plus positifs à l’approche de l’ovulation. Ils sont également positifs en cas de grossesse si vous n’avez pas de test de grossesse sous la main, expérience personnelle. Chez moi, ca marchait du tonnerre, j’adorais mon pipi du midi au bureau à attendre qu’une barre apparaisse ou non (va-t-on faire des folies ce soir ?) mais chez certaines, le bâtonnet refuse de coopérer. Ca peut couter cher si ca dure longtemps, à raison d’un test par jour, toujours à la même heure, de préférence après midi. 

Pour les câlins, ils sont généralement organisés, même si la femme dira seulement qu’elle déborde d’idées coquines ces temps ci. Qu’elle procède ou non aux techniques énoncées juste avant, elle saura quand la semaine galipettes doit avoir lieue. Certaines courageuses, dans le doute, ne programmeront pas de semaine galipettes, et donneront de leur personne tout le mois. Quand la femme a des cycles anarchiques qui durent des plombes et qui ne sait jamais quand elle va ovuler, comme moi, elle se sacrifie tous les jours ou presque. 

Il paraitrait qu’après le coït, la petite graine aurait plus de facilités à atteindre son œuf si elle est aidée par la gravité. Ce qui entraine certaines femmes à faire le poirier, jambes en l’air, après ses 5 minutes d’amour torride. La méthode n’est pas prouvée, mais ca n’a jamais fait de mal de faire un peu d’exercices.

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17 avril 2012

Définition

Mère

Sainte femme qui a enfanté dans la douleur la plus totale pour donner vie à sa progéniture, par un endroit on ne peut plus inapproprié vu l’étroitesse du conduit ;

Qui a oublié ce que signifiait dormir paisiblement, regarder un film d’une traite, manger en silence, faire pipi tranquillement et tout un tas d’autres choses ;

Qui se donne corps et âme à un enfant qui lui prend toute son énergie, tout son temps, toutes ses pensées, et surtout tout son cœur sans qu’elle n’y trouve rien à redire ;

Qui n’a plus de libido par peur de reproduire l’abominable boucherie de la naissance, mais qui la retrouvera soudainement lorsqu’elle aura largement minimisé le « plus beau jour de sa vie » ;

Qui aime sa progéniture plus que sa vie et ferait n’importe quoi pour elle, même chanter 53 fois de suite « ainsi font font les petites marionnettes » pour le simple plaisir de voir sa progéniture aux anges alors que vous n’avez plus de souffle ni de salive ;

Qui passe tour à tour d’un sentiment à l’autre en un quart de seconde et qui peut passer pour une déglinguée de la cafetière, quand elle se met par exemple à crier hors d’elle après son petit monstre qui fouille poubelle pour la énième fois, pour lui tendre une magnifique boite de conserve vide avec un petit « pou’ toi cadeau» et que, fatalement, elle fond et remercie chaleureusement son petit ange, la larme à l’oeil ;

Qui dira en toutes circonstances que sa progéniture est la plus intelligente, la plus belle, la plus drôle, la plus créative, la plus gentille, bref la plus tout (sauf les adjectifs pas très sympas comme : idiot, moche, ennuyeux, nul, méchant, etc) et qui n’acceptera jamais qu’on lui décrive sa progéniture comme les vilains adjectifs énoncés à l’instant sous peine d’être rayé de sa vie voire même d’être écrasé malencontreusement par son véhicule. 

Imparfaite

Qui ne présente des défauts, qui est incomplet et déficient.

Mère imparfaite (également appelée MI)

Femelle qui a enfanté dans la douleur la plus totale pour donner vie à sa progéniture, et c’est bien fait pour elle !

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Mère imparfaite
  • Les mères parfaites n’existent pas. Seulement à la télé. Les vraies mères se posent 1000 questions, elles sont fatiguées, elles n’ont pas forcément les bonnes attitudes, elles rêvent de calme, elles crient… Mais qui aimeraient bien être des mères parfaites
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